Derrière chaque jeune sportif, il y a souvent un parent impliqué, bienveillant, et désireux de le voir s’épanouir. Mais ce soutien peut parfois, sans le vouloir, se transformer en pression. Alors comment trouver l’équilibre entre encouragement et surcharge mentale ? Comment accompagner son enfant sans interférer avec sa performance ? La préparation mentale apporte ici des repères essentiels, non seulement pour les sportifs… mais aussi pour leurs parents.
Le rôle essentiel (et délicat) des parents dans le parcours sportif
Lorsqu’un enfant ou un adolescent s’engage dans une pratique sportive régulière, ses parents deviennent très vite des piliers logistiques, émotionnels et parfois même stratégiques.
Ils gèrent les déplacements, les inscriptions, le matériel, les entraînements. Ils assistent aux compétitions, discutent avec l’entraîneur, et suivent les résultats avec attention.
Mais dans cette implication, le parent peut aussi devenir une source de tension : remarques techniques, attentes élevées, déceptions exprimées à chaud… Même avec les meilleures intentions, il est facile de franchir la ligne entre soutien constructif et pression involontaire.
3 erreurs fréquentes des parents… et comment les éviter
1. Vouloir “motiver” à tout prix
“Allez, bats-toi !”, “Tu n’as pas le droit de lâcher”, “Tu peux mieux faire”.
Ces phrases, souvent prononcées par amour, peuvent être vécues comme un jugement ou une remise en cause. La motivation ne se décrète pas. Elle se construit de l’intérieur.
À faire : Poser des questions ouvertes après le match : “Comment tu t’es senti ?”, “Qu’est-ce que tu retiens ?”, “Qu’est-ce que tu as aimé faire ?”
2. Réagir à chaud après une défaite
Beaucoup de sportifs redoutent “le débrief du retour en voiture”, ce moment où le parent analyse, critique ou relit l’ensemble du match. Or, après un échec, l’enfant a souvent besoin de temps pour digérer.
À faire : Respecter un temps de silence ou différer l’échange au lendemain. L’émotion ne doit pas dicter la réaction.
3. Vivre les performances comme une projection de soi
“Avec tout ce qu’on fait pour toi…” ou “Tu n’étais pas à ton niveau !”
Ces phrases traduisent une confusion entre le parcours du sportif et les attentes du parent. Cela crée une double pression : réussir pour soi… mais aussi pour faire plaisir ou être à la hauteur.
À faire : Distinguer l’amour du résultat. Rappeler que la valeur personnelle de l’enfant ne dépend pas de sa performance.
Les clés d’un soutien parental efficace
Écouter avant de conseiller
Un enfant a d’abord besoin d’être entendu, pas corrigé. L’écoute active crée un espace de confiance dans lequel il peut poser ses émotions, sans peur du jugement.
Valoriser l’engagement, pas seulement le résultat
Apprendre à féliciter l’effort, la progression, le courage ou la gestion d’une situation difficile, même en cas de défaite. Cela aide à construire un état d’esprit de croissance.
Cultiver l’autonomie
Laisser le jeune sportif prendre des décisions, faire des erreurs, exprimer ses ressentis. C’est ainsi qu’il développe sa propre confiance mentale et émotionnelle.
Et si les parents entraient eux aussi dans la préparation mentale ?
La préparation mentale ne concerne pas que les sportifs. Beaucoup de familles que j’accompagne découvrent à quel point l’attitude parentale peut devenir un levier de performance… ou un frein.
Apprendre à réguler ses propres émotions, à mieux communiquer, à comprendre les besoins du jeune sportif : tout cela peut faire la différence.
En résumé
Soutenir un enfant sportif, ce n’est pas être parfait. C’est être présent, disponible émotionnellement, et capable de créer un climat de confiance.
Avec quelques repères simples, les parents peuvent devenir des alliés puissants… sans peser.
Vous souhaitez mieux accompagner votre enfant dans sa pratique sportive ?
Découvrez mes accompagnements en préparation mentale pour les familles.